La voix de Rémi

Deux hommes, deux parties, deux gouvernements, deux oppositions, et pourtant ! Une même petite taille, un seul ministère, occupé successivement par les deux hommes et deux politiques étrangement similaires pour émaner de deux parties soit-disant opposés. Mais ceci n'est pas le sujet d'aujourd'hui. Deux politiques donc qui s'assemblent et se ressemblent et qui se complètent. On retrouve chez nos deux compères une animosité à toute épreuve envers les communauté de l'Europe de l'est, certes pour diverses raisons (sécurité pour le premier et socialisme pour le second) mais qui poussent l'un comme l'autre à effectuer des expulsions massives dès que le pouvoir l'autorise (Sarkosy ayant passé un moment au pouvoir justement, il lui sera d'autant plus facile de mettre en oeuvre cette politique intérieure éventuellement qualifiable de raciste). Autre point commun chez nos deux grands nains : une réaction assez similaire face à une épreuve en particulier que leur aura réservé à tous deux le pouvoir : les émeutes. Suite à celles de la Villeneuve et de Neuilly comme à celles d'Amiens plus récemment, les deux hommes ont adopté un comportement rythmé par des phases, ou étapes, identiques : 1) l'image d'un homme horrifié et près à soulever des montagnes pour éviter que cela ne se reproduise. S'ajoute à cela l'annonce d'une visite imminente dans le quartier sinistré, comme si les hommes politiques avaient toujours un trou dans leur emploi du temps prévu pour ce genre d'événement.2) la visite annoncée, en grandes pompes, ou ils apparaissent entourés de vieux haut gradés. Puis vient la présence sobre de l'homme d'état aux funérailles des éventuelles victimes ou au chevet des hospitalisés. Avec évidemment, en point d'orgue de ce déplacement, la traditionnelle allocution ministérielle, le discours ou sont sortis les grands mots et les promesses mirobolantes du multiplication des effectifs et budget destinés à la sécurité. 3) Le remplacement d'un élu local jugé responsable et désigné comme le bouc émissaire (il en faut bien toujours un ...) de l'affaire.4) La troisième étape porte plusieurs noms. Pour Valls, on peut encore raisonnablement parler d'attente, voire d'espérance. Pour Sarko, cela s'appelle la désillusion ou de la déception. Mais je ne me fais pas de soucis pour Manuel, car la frontière est fine et vite franchie. Et ce n'est pas les quelques centimètres en plus qui feront la différence quand viendra l'heure de faire les premiers bilan et constats.

PSG : Paris ne pouvait pas rêver mieux !! Tombé sur l'un des groupes, sinon sur le groupe le moins relevé de cette phase de poule, nos galactiques français ont toutes les armes sur le papier pour sortir plus que dignement de ce premier tour. Certes les favoris resteront les vainqueurs de l'édition de 2005 contre Monaco, autre club français. Signe du destin ? Les champions ukraniens en titre seront aussi à surveiller car habitués de ces grands rendez-vous. Quand à Zagreb, on voudra bien se souvenir de cette claque 7-1 infligée par l'Olympique Lyonnais l'année dernière pour s'extirper d'une poule ou ils étaient relativement mal embarqués. Prenables, donc. Les quataris font la fête et Ancellotti a déjà la tête sur le billard, tant la poule paraît facile et la première place atteignable. Montpellier : La bouteille est à moitié pleine. Les Barcelone, Manchesters et Juventus évités, on aurai pu croire la voie libre pour les champions de france en titre, considérés à juste titre comme les petits poucets de la compétition. C'était sans compter sur les outsiders, ces clubs toujours plus ou moins prétendants à une place dans le gratin européen du football sinon à la victoire finale, et qui viennent dans le but de déranger la hiérarchie établie. Des clubs dangereux donc mais pas injouable. À noter aussi les retrouvailles entre Giroud et Montpellier. LOSC : Rio Mavuba voulait un groupe relevé avec des grands noms, le voila servi. Les malheureux finalistes de la dernière édition en tête de gondole, Valence en éternel trouble-fête et le Bate Borisov, le plus faible des trois adversaires. Que Michel Seydou soit rassuré, sont grand stade va vite être rentabilisé. L'optimisme n'est pas à ranger au placard, mais après reconsidération, la ligue europa n'apparaît pas si dévaluée que ça finalement, d'autant que l'objectif financier de la compétition reine à déjà été atteint. Des retrouvailles ici aussi, entre Rami et Lille.

Fin de la troisième journée de ligue 1 ce dimanche avec la deuxième affiche (après montpellier-marseille) du week end : psg-bordeaux (al jazeera-m6 :P). La direction du premier se demande quelles têtes elle va faire tomber après 2 matchs sans victoires, tandis que le second continue sur sa lancée de fin de saison dernière. Un match tout bonnement décevant tant au tableau d'affichage que sur la pelouse. Car malgré une possesion légèrement en leur faveur, les parisiens ont fait preuve, une fois encore, d'une stérilité offensive inquiétante. Il est a noter à ce sujet le coaching gagnant de Gillot, dont la défense à 5 aura été efficace. Au milieu, le jeune Rabiot aura été incisif défensivement et remuant offensivement, sans plus de réussite que ses partenaires. Côté bordelais, contre performance d'Obraniak ce soir, quasiment inexistant et certainement pas influent, qui gâche un peu son excellent début de saison. La non-titularisation de Plasil, victime de ce remaniement défensif, aura peut-être été le retour de médaille de ce coaching pas si victorieux .. Avec un Diabaté comparable à un gros chien effrayant mais adorablement inoffensif, le score est tout ce qu'il y a de plus logique : un piètre 0-0 !

Cinéma ce samedi : Total Recall (Len Wiseman). La réalisation est bonne, sans plus, mais très hollywoodienne. Le scénario, quand à lui, est une peu basique, parfois prévisible, presque agaçant de simplicité : un homme perdu dans sa quête intérieure qui se révèle être un agent secret dont la mission est de sauver le monde. En somme, Robin des Bois des temps modernes, mais c'est la mode en ce moment. Dans le style d'Inception (Christopher Nolan) cependant moins bien réussi que ce dernier. La confusion rêve/réalité recherchée par le scénario n'est que partielle, intermittente. Le jeu des acteurs, jouant des personnage banals dans un scénario banal est correct mais attendu, bien mais prévu. Le final du film laisse la porte ouverte à un éventuel numéro 2. Au final, un 5,5/10